Description
La désimperméabilisation du parc des expositions fait partie du vaste programme du Grand Parc Garonne.
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Lancé en 2014 par Toulouse Métropole, ce programme structurant pour la métropole toulousaine vise une réappropriation du fleuve par les habitants notamment via la création d’un poumons vert sur l’île du Ramier.
Motivations du projet
- Le projet « Life Green Heart » : en 2019, Toulouse Métropole a été sélectionnée par la Commission Européenne dans le cadre du programme LIFE pour l’environnement et le climat, pour le volet Adaptation au changement climatique. Le projet lauréat concerne la végétalisation de la partie Nord de l’île du Ramier. Il permettra de lutter contre l’augmentation de la température en ville, avec notamment plus de 10 hectares d’espaces végétalisés, pour limiter les vagues de chaleur et contribuer au confort thermique des habitants par le rafraîchissement de cette zone.}
- La gestion des eaux pluviales : avec la démolition du Parc des Expositions et des voieries et parkings attenants, une grande surface imperméabilisée va disparaître au profit majoritairement de surfaces végétalisées ou perméables. Les eaux pluviales sont aujourd’hui rejetées directement en Garonne sans régulation de débit ni traitement préalable. Dans le projet, la quantité d’eau de ruissellement générée est limitée aux surfaces imperméables restantes.
- Les inondations : le projet s’inscrit pleinement dans l’esprit du Plan de Prévention des Risques naturels d’inondation (PPRi) qui vise avant tout à réduire le risque d’inondation en préservant d’une part les conditions d’écoulement en crue, et en limitant d’autre part les enjeux exposés. A cet égard, le projet se traduit avant tout par une vaste opération de déconstruction du site du Parc des Expositions, réduisant la surface construite de plus de 33 000 m2, constituant autant d’enjeux soustraits au risque d’inondation et de suppression d’obstacles aux écoulements.
Données techniques
- Gestion des eaux pluviales et aménagement paysager
Les principes de gestion des eaux pluviales sur l’ensemble de l’île vont être repensés et améliorés dans une logique de gestion intégrée. Cette démarche passe notamment par l’amélioration des conditions de collecte et de traitement des eaux pluviales sur les secteurs de l’île qui seront aménagés, par une collecte des eaux au plus près de leur production, et par une dépollution des eaux pluviales par décantation-infiltration naturelle dans des noues drainées, des noues paysagères et des douves végétalisées.
Cet objectif se manifeste par l’aménagement paysager de plusieurs espaces d’infiltration. Des noues, bassins, et fossés Ha-ha seront aménagés et leurs sol travaillés selon le degré de perméabilité souhaité.
Les noues devront être très drainantes de manière à évacuer les eaux pluviales rapidement. A contrario, le fossé Ha-ha et ses 2,20 m de profondeur aura de fortes capacités de stockage, et pourra profiter d’une perméabilité limitée de manière à permettre aux eaux de se dépolluer par décantation-infiltration. De plus, les eaux pluviales stagnantes présentent un fort atout écologique. Tous ces espaces d’infiltration seront plantés ou semés d’essences spécifiques qui apprécient ces milieux très humides.
- Une démarche d’économie circulaire de l’ancien Parc des Expositions :
- Objectif visant une revalorisation de 95 % des matériaux ;
- Réemploi par la collectivité en interne comme par exemple les chauffages rayonnants ;
- Réutilisation des poutres IPN de la déconstruction du Parc des Expositions pour la création de mobilier urbain ;
- Récupération des enrobés des parkings et des routes, qui serviront aux enrobés sur le Pôle économique du nouveau Parc des Expositions (MEETT) à Beauzelle ;
- Action avec les partenaires locaux comme Emmaüs, Electriciens du monde, pour récupérer des matériaux.
Zoom sur la désimperméabilisation des sols
La déconstruction d’une partie du Parc des Expositions et de ses parkings libère un espace minéralisé d’environ 10 hectares. Le sol ayant été imperméabilisé durant 50 à 70 ans, c’est un sol « mort » qui a perdu sa micro-biodiversité. Avant de procéder aux plantations, une technique innovante et écologique de valorisation agronomique des sols sera mise en œuvre. Des parcelles-témoins sont élaborées avec différentes modalités de traitement : enrichissement du substrat par un apport de compost, épierrage, décompactage des sols, apport de terres végétales, inoculation de micro-organismes.
A l’issue d’une période de 12 mois, les meilleures reconstitutions de sols en termes de qualité agronomique et de micro-biodiversité seront identifiées et reproduites sur l’ensemble des 10 hectares.
