Ecoquartier Les Grisettes | Montpellier (34)

L’écoquartier des Grisettes, un des derniers projets d’extension urbaine de Montpellier

Cet écoquartier, situé à l’ouest de la ville, s’inscrit dans une approche globale initiée par le Schéma de Cohérence Territoriale de l’Agglomération de Montpellier. Il est desservi par la 2^e ligne de tramway, avec l’arrêt Les Sabines, situé à seulement 10 minutes de la gare Saint-Roch.
En décembre 2015, la ZAC des Grisettes a obtenu le label « Ecoquartier » étape 3 délivré par le Ministère du Logement, de l’Egalité des Territoires et de la Ruralité.

Un quartier pour le développement durable et favorable à la santé

• Il favorise la mixité sociale en proposant plus de 50 % de logements locatifs sociaux ou destinés à l’accession aidée.
• L’aspect économique est développé à travers les commerces de proximité, ainsi que par la création d’emplois liés à l’implantation de la clinique Saint-Roch en façade de l’avenue Pavelet.
• La desserte par le tramway favorise la mixité fonctionnelle et sociale. Pour les modes de déplacement doux, un vaste réseau de pistes cyclables et de chemins piétons a été réalisé.
• Le système de chauffage urbain utilise la chaleur récupérée de l’usine Amethyst et la chaleur provenant de la méthanisation des déchets ménagers.
• Il bénéficie d’un cadre paysager remarquable avec l’agriparc du Mas Nouguier. L’agriparc, ouvert au public, permet de préserver l’agriculture en périphérie de la ville en remplaçant des vignobles par des cépages de qualité et en plantant des oliviers. Il devient également un lieu pédagogique pour sensibiliser le public, notamment à travers des activités telles que la préservation des cépages locaux, des cours de viticulture et des vendanges avec les écoliers.
• De plus, ces terrains agricoles s’intègrent à un vaste ensemble d’espaces verts qui entourent la ville, connus sous le nom de « la marathonienne », et contribuent ainsi à la biodiversité et aux déplacements doux. Le quartier des Grisettes trouve ainsi son origine dans cet ancien domaine viticole et cet espace vert en périphérie de la ville.
• La ZAC des Grisettes a été développée en concertation avec la population depuis 2005. Dans le but d’impliquer les habitants et de créer une dynamique participative, la Ville a encouragé l’émergence de groupes citoyens reconnus par l’habitat participatif. La Ville de Montpellier a adhéré au réseau national de l’habitat participatif et a lancé le premier appel à projets d’habitat participatif en mai 2012, avec deux bâtiments gérés de manière collective dans le quartier des Grisettes.
  

L’EcoQuartier des Grisettes à Montpellier from Richez_Associés on Vimeo.

Focus sur l’habitat participatif de Mascobado : un exemple d’habitat favorable à la santé

• Le projet immobilier MasCobado est un ensemble de deux bâtiments comprenant 23 logements (PSLA, PLUS, PLAI, VEFA) qui allient objectifs de mixité sociale et principes d’habitat participatif. Ce projet a été programmé et conçu par les habitants eux-mêmes, sur un terrain réservé par la ville de Montpellier dans la ZAC des Grisettes.
• En plus de promouvoir la mixité sociale, cette initiative répond à de nombreux besoins des résidents, tels que la mutualisation d’espaces, de biens et de services, ainsi que leurs aspirations en matière de solidarité, d’entraide, l’intergénérationnel et de valeurs liées au développement durable et à la réduction de l’empreinte environnementale.

Les caractéristiques du bâtiment

• Les bâtiments ont été conçus en collaboration avec les futurs habitants, en mettant en œuvre une démarche environnementale nommée « Bâtiment Durable Occitanie » (BDO) reconnue niveau OR lors des évaluations en commission. Les caractéristiques du bâtiment techniques sont détaillées dans la fiche projet suivante.
  >> Lien vers la fiche BDO de Mascobado

• Les bâtiments sont reliés au réseau de chaleur urbain. Une grande majorité des foyers de MasCobado sont abonnés à Enercoop, un fournisseur d’énergie verte et locale.
• De plus, les espaces non intégrés ont été préservés autant que possible, limitant ainsi l’artificialisation des sols.
• Les logements offrent une grande diversité de typologies personnalisées, avec trois statuts d’occupation. Des espaces tels qu’une salle polyvalente, des buanderies, une terrasse et trois chambres d’amis partagées sont également disponibles.
• Les résidents adoptent également des gestes quotidiens visant à réduire leur impact sur l’environnement, en favorisant par exemple la mutualisation des objets, le partage des voitures et l’accompagnement des enfants à l’école à tour de rôle.
• Les espaces communs, à la fois intérieurs et extérieurs, permettent aux habitants de se retrouver et de participer à des activités conviviales, pédagogiques, culturelles et de maintien en forme adaptées à tous les âges.
• Les habitants cultivent des jardins potagers avec des légumes de saison (la production s’étale presque sur tous les mois de l’année) et quelques arbres fruitiers, sans intrants chimiques, avec des copeaux de bois pour définir les zones de circulation et de détente, tout en enrichissant le sol, avec des bacs à compost qui ont été réalisés par les habitants lorsqu’ils ont emménagé.
• Des poules sont élevées pour le recyclage des déchets et la joie des enfants qui peuvent aller chercher des œufs. MasCobado est d’ailleurs labellisé "refuge LPO" (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et dispose d’équipements favorisant la biodiversité (hôtel à insectes, nichoir à oiseaux et à chauve-souris, mangeoires et abreuvoirs…)
• Pendant le confinement de 2020, des contacts ont été établis avec des producteurs locaux afin de mettre en place une distribution de paniers contenant des légumes biologiques, des fruits, du fromage de chèvre, de la viande, etc., au sein du quartier.
• De plus, plusieurs résidents de MasCobado s’engagent à développer dans des associations dédiées à la préservation des terres agricoles autour de Montpellier. Ils participent à des actions telles que le maintien d’une coulée verte, l’organisation de continuités écologiques et de zones de biodiversité, ainsi que l’installation d’agriculteurs locaux.
• Ceux qui en ont la possibilité se déplacent en vélo ou utilisent autant que possible les transports en commun.

Verbatim d’un habitant

« Les gestes du quotidien devront confirmer cette volonté de réduire les impacts sur l’environnement. "On se rend service, on n’achète pas dès qu’on a besoin de quelque chose. Si j’ai besoin de faire un trou, le voisin me prête sa perceuse, ça évite que chacun en achète une... On mutualise beaucoup d’objets, on partage les voitures. A tour de rôle, une personne accompagne tous les enfants à l’école à pied...". On aurait presque l’impression qu’il s’agit d’une communauté, d’une grande famille. Toutefois, tous les habitants insistent sur un point : chacun profite pleinement de son intimité »