Fiche rédigée en février 2011 par Barthélémy Dumons - Architecture et Paysage, Élodie Roulier - PNR Pyrénées-Ariègeoises et Corinne Triay, CAUE de l’Ariège.
Le mot du maître d’ouvrage
La Communauté de Communes du Séronais soutient depuis près de 10 ans le développement d’une filière basée sur la ressource forestière locale.
Lors du premier appel à projets national des pôles d’excellence rurale fin 2005, la Communauté de Communes a monté un projet ambitieux, labellisé en 2006 : créer un pôle de promotion du bois et des énergies renouvelables pour attirer de nouvelles entreprises et stimuler la filière forêt-bois..
En achetant en 2007 la ferme d’Icart, les élus ont souhaité préserver un élément du patrimoine local et lui redonner vie à travers ce projet.
Le CAUE a pu accompagner le maître d’ouvrage dans l’étude de faisabilité du projet et l’assister dans le choix du maître d’œuvre.
Le projet architectural sélectionné, présenté par le cabinet architecture et paysage en partenariat avec le bureau d’études énergies systèmes ingénierie respecte plusieurs critères :
- valoriser le caractère patrimonial de l’ancienne ferme,
- mettre en avant le bois local sous toutes ses formes,
- économiser les énergies et utiliser des sources d’énergies renouvelables,
- préserver l’environnement autour du bâtiment.
La rénovation du bâtiment a mobilisé 14 entreprises ariégeoises.
Les bureaux accueillent à ce jour 10 structures travaillant dans le domaine du bois et de l’environnement. Les bureaux du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises vont y être installés au 2e trimestre 2011.
Les points forts du projet
- Affichage des consommations et productions d’énergies en temps réel dans les locaux
- Respect du caractère patrimonial du bâtiment : choix de techniques d’isolation adaptées, enduits à la chaux reprenant la teinte de l’enduit d’origine, mise en valeur des abords par des aménagements paysagers adaptés.
- Projet paysager : restauration d’une mare existante, préservation d’arbres de haute tiges, implantation d’un verger de variétés locales de fruitiers, implantation d’un arboretum d’essences locales, utilisation exclusive d’espèces végétales locales existant à l’état sauvage, implantation d’un système autonome d’assainissement des eaux usées fonctionnant avec un système de filtres plantés de roseaux, conservation du pluvial en surface (zone humide, noue)…
- Prise en compte de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite : stationnement réservé, ascenseur, accessibilité de tous les espaces intérieurs (bureaux, salles de réunion, sanitaires…), seuils d’escaliers…
Les limites du projet
Vues par le maître d’ouvrage
- Murs dépourvus de fondations.
- Problème de mise en œuvre du puits canadien.
- Surchauffe dans une salle exposée à l’Est
Vues par le maître d’œuvre
- Projet bioclimatique avec un travail portant sur l’inertie et les apports (solaire - puits climatiques) plutôt que sur une sur isolation thermique (limite patrimoniale).
- Adaptation au bâtiment existant, à sa logique constructive et compositive (baies petites et très grands plateaux ; 12 à 14m de façade à façade).
- Minéralisation d’une partie des sols extérieurs (parkings, livraison de plaquette forestière, etc..)