Descriptif rapide de l’opération
Porté par Green City Immobilier et 3F Occitanie, ce projet comprend 91 logements, du collectif à des villas en passant par de l’intermédiaire, scandés par des patios.
Le système constructif, qui se voulait à l’origine en terre cuite, s’est finalement conçu avec de la terre crue porteuse et du bois en ossature, en complément du béton. La plupart des matériaux sont bio et géosourcés ou d’origine locale. Du bois est utilisée à la fois en structure, en isolation et en finitions intérieures (parquet dans 90% des logements). La terre utilisée est issue d’un recyclage de déchets d’une carrière dans le Tarn.
Le projet atteint le niveau carbone C1 à la limite du C2 de la réglementation environnementale RE2020. En effet, le but était de décarboner le plus possible la construction tout en atteignant un prix accessible.
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- De la terre crue porteuse pour les logements individuels
Chaque bloc de terre crue, de 1,2 m de long et 40 cm de haut, pèse 285 kg. C’est à l’aide d’une pince reliée à une grue qu’on vient les poser permettant d’éviter les marques sur le matériau. Chaque bloc est fabriqué en usine et assemblé avec un mortier sur le chantier. Bien que le prix du bloc en terre crue soit 3 à 4 fois supérieur à une brique classique, le temps de pose, lui, est deux fois plus rapide. Sur ce chantier où il est question de fournir 2300 briques, cela représente une pose de 30 blocs par jour.
Pour profiter des propriétés hygrothermiques de la terre en ambiance intérieure, les murs extérieurs en terre crue vont être isolés par l’extérieur (fibre de bois). Les murs mitoyens, eux, ne seront pas isolés mais recevront un stabilisateur de façon à les protéger de l’humidité. En effet, une humidité excessive pourrait altérer leur résistance mécanique.
- Des murs ossature bois porteurs des planchers intermédiaire béton pour les logements collectifs
Pour les logements collectifs, la structure est composée de montants en bois de 8 x 180 cm pour les murs extérieurs et 8 x 200 cm pour les murs de refends. L’isolation est en fibre de bois, avec un complément extérieur pour renforcer l’acoustique. L’ensemble est recouvert d’un bardage bois de couleur noire qui n’a finalement pas été brulé de façon à réduire son bilan carbone.
Les murs sont préfabriqués, isolés et filmés en usine. Le mode de fixation est donc prémonté au niveau des lisses basses et lisses de chainage, engendrant un sens de pose du mur. Celles-ci sont en bois massif (hêtre) lamellé-collé, recouvertes d’un part vapeur avec deux connecteurs bois-béton pour les relier aux dalles.
La pose nécessite d’être vigilant sur deux points :
- une bonne coordination entre la pose des éléments en bois et ceux en béton. En effet, comme le bâtiment est soumis a de gros efforts de compression, les supports d’emboitement sont extrêmement précis. Cette coordination a été facilitée par l’intervention d’une même entreprise pour ces deux tâches.
- une bonne gestion de l’humidité en phase chantier. La lisse ne doit pas être soumise à plus de 18% d’humidité et l’isolant doit rester intègre. Le protection des murs doit donc être la plus étanche possible. De nombreux tests de vérification sont effectués.
- Une structure métallique pour les patios des bâtiments collectifs
Les coursives des patios végétalisés sont soutenues par une structure métallique. Le choix de cette ossature est due aux grandes ouvertures en faille de 8 m de large qui débouchent sur cet espace. Les toitures sont en bac acier.
A cet endroit, les murs sont enduits et non bardés de façon à apporter un maximum de lumière.
- Espace de vie extérieur
La résidence se veut ouverte à tous les habitants avec un cheminement libre. Il est prévu une prairie centrale arborée avec un espace de vie commun où potager et cuisine d’été pourront être mis en place.