Présentation de l’opération :
L’Habitat Groupé du Canal est un projet de construction en auto-promotion de 8 logements (4 en collectif, 4 en individuel groupé) et parties communes (salle commune, buanderie, celliers, ateliers vélo et bricolage, studio) sur un terrain de 1920 m².
Cette construction s’est faite en lieu et place d’un ancien verger, au sein d’une zone urbanisée, et a proximité immédiate d’un habitat groupé des années 80 en construction bois.
Le projet est fondé sur le développement d’un habitat durable, sain, économe en énergie, sur la solidarité entre voisins, la mixité sociale et inter-générationnelle.
Les 8 logements, de 70 à 110 m² habitables, accolés, sont constitués de 4 duplex mitoyens à un étage, et de 2x2 simplex superposés. Ils sont disposés en sorte de "L ouvert" sur une parcelle orientée nord-est/sud-ouest. Les simplex sont orientés nord/sud, les duplex sont alignés sur la parcelle mais disposent tous d’une baie vitrée orientée plein sud grâce à des avancées en pointe. Tous les logements sont traversants.
Le système constructif mixe le bois et le béton pour favoriser des matériaux locaux et biosourcés, tout en apportant inertie pour le confort d’été et confort acoustique.
Cette opération, lauréate en 2012 de l’Appel à projets « Bâtiments économes de qualité environnementale en Midi-Pyrénées » et primée dans le cadre du prix régional de la Construction Bois, a fait l’objet d’une analyse multicritères (fiche BâtiBuzz n°5).
L’avis du CeRCAD :
L’approche globale a été privilégiée pour cette opération qui révèle une multitude de bonnes pratiques dans chacun des thèmes et sous-thèmes de la grille d’analyse de la durabilité. Le mode de gestion en auto-promotion, et la forte implication des futurs habitants en phase conception mais aussi tout au long du chantier, expliquent en grande partie la réussite du projet.
L’analyse des consommations en phase d’exploitation révèle que la « basse consommation » prévue par les calculs théoriques s’est bien transformée en réalité opérationnelle contrairement à bien d’autres projets. La forte sensibilité des habitants aux aspects environnementaux et aux éco-gestes en est sans doute pour quelque chose.
Les habitants ont également fait en quelque sorte figures de pionniers en matière de prévention des risques liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques. En effet, ils se sont mis d’accord pour ne pas utiliser le Wifi bien avant la publication au Journal officiel en février 2015 de la loi qui renforce l’encadrement de l’exposition aux ondes électromagnétiques (dans les espaces dédiés à l’accueil, au repos et aux activités des enfants de moins de 3 ans, l’installation d’un équipement terminal fixe équipé d’un accès sans fil à internet est interdite).
Avec la récente création d’un cadre législatif pour l’habitat participatif, on devrait logiquement assister à un développement significatif de ce type de projets participatifs, véritables leviers pour une construction plus durable.