Le SPREC publie une note pour clarifier le bon usage du diagnostic PEMD

Dans le cadre de la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC), le diagnostic Produits, Équipements, Matériaux et Déchets (PEMD) est devenu un outil central pour initier des démarches de réemploi sur les chantiers de déconstruction et de rénovation significative. Pourtant, la diversité des pratiques et la coexistence de diagnostics aux appellations variées (diagnostic ressources, diagnostic réemploi, PEMD-Ressources…) créent une confusion sur son rôle et son contenu.

Face à ce constat, le SPREC (Syndicat des Professionnels du Réemploi et de la Circulation des matériaux) et ses membres ont publié une note intitulée « Du bon usage du diagnostic PEMD », afin d’éclairer les maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entreprises et diagnostiqueurs. Cette note vise à harmoniser les pratiques et à maximiser le potentiel de réemploi des matériaux identifiés.

Ce qu’il faut retenir :

✅ Un seul diagnostic PEMD de qualité suffit pour lancer une démarche de réemploi.
Le SPREC encourage à ne plus opposer diagnostic réglementaire et diagnostic réemploi. Le diagnostic PEMD, s’il est bien mené, peut intégrer les deux volets.

✅ Le diagnostic ressources reste pertinent dans certains cas.
En amont, pour une première estimation en phase programme.
Pour des projets de petite surface (<1000 m²), non soumis au décret, où la maîtrise d’ouvrage souhaite cibler uniquement les matériaux réemployables.

✅ Un diagnostic PEMD n’est qu’un point de départ.
Pour aboutir à un réemploi effectif, il doit être complété par des actions techniques et organisationnelles :

  • Tests de dépose, études de faisabilité.
  • Rédaction d’un cahier des charges de dépose soignée, de conditionnement et de transport.
  • Mobilisation d’une AMO ou d’un BET réemploi.
  • Recherche d’exutoires pour les matériaux excédentaires.

📋 Les recommandations du SPREC pour un bon diagnostic PEMD

🔎 Les attentes des différents acteurs :

Maître d’ouvrage : disposer d’une vision claire du potentiel de réemploi pour arbitrer les choix de déconstruction.
Maîtrise d’œuvre : obtenir des inventaires précis avec photos, dimensions, localisation et état des matériaux.
Entreprises de curage/déconstruction : disposer d’un guide opérationnel pour la dépose, le conditionnement et le stockage des PEM.
⏱️ Une question de temporalité : Plus le diagnostic est réalisé en amont, plus il maximise les chances de réemploi, à condition d’avoir un minimum d’informations comme les diagnostics amiante/plomb et le périmètre de travaux.

📂 Des données d’entrée indispensables : Plans, DOE, diagnostics pollutions et informations sur le futur programme de travaux.

👷‍♂️ Le bon diagnostiqueur, c’est qui ?

  • Expérience terrain et sensibilité au réemploi.
  • Connaissance des systèmes constructifs et des matériaux.
  • Références en diagnostics avec réemploi abouti.
  • Vision globale de la chaîne de valeur du réemploi (AMO, dépose soignée, valorisation, etc.).

💰 Un prix en cohérence avec la qualité attendue : Un diagnostic PEMD pertinent pour le réemploi coûte plus cher qu’un simple diagnostic réglementaire, mais il évite de refaire un inventaire complet plus tard. À terme, une démarche de réemploi bien anticipée permet un retour sur investissement.

👉 Téléchargez la note complète sur le site du SPREC.

ressources similaires

Visualisez toute l’actualité régionale et l’essentiel de l’actualité nationale sur l’aménagement et le bâtiment durables.