Le 9e réseau de chaleur au bois, mis en œuvre par le Syded, aura mis un peu plus de six ans pour passer de la phase de projet à sa mise en service.
Le projet a coûté 800 000 €, soutenu par le conseil général (9,38 %), le conseil régional (9,44 %), l’Ademe (9,44 %) et le Feder (État, 27,56 %).
Le réseau, long de 1,340 m, alimentera dans un proche avenir 47 abonnés, qui n’ont à ce jour pas tous réalisé les travaux de raccordement à l’intérieur de leur habitation. Ce qui explique que la chaudière, tourne en cycle bois depuis seulement quelques jours, soit à 17 % de sa puissance nominale. Depuis le 5 mars et jusqu’à mi-avril, la chaufferie a fonctionné uniquement au fioul, pendant la phase de démarrage et de réglage.
Le Syded se veut rassurant, par la voix de son président, qui garantie un système de péréquation tarifaire, liant les neuf réseaux chaleur au bois en service. Malgré tout, la chaufferie doit encore faire ses preuves, vues le peu d’heures de fonctionnement en cycle bois à ce jour.
Le service sera assuré par la chaudière au bois, qui sera secondée ponctuellement par la chaudière au fioul, lors des périodes d’entretien ou lors de grands froids, si la fourniture calorifique venait à être insuffisante. Les entretiens lourds sont programmés l’été lorsque la chaudière est à l’arrêt, du 15 mai au 15 octobre.
Développé depuis 2005 par le Syded, le réseau chaleur bois apporte une réponse au recyclage de certains déchets. Cette technique permet en effet d’éliminer les bois de palettes, les bois d’élagage récupérés le long de nos routes, sans avoir recours à des transports longues distances, la collecte s’effectuant à l’intérieur du département, assure José Tillou.
Murielle Descamps se veut optimiste quant à l’approvisionnent en bois, qui ne représente qu’une infime partie des réserves récupérées tous les ans. 300 tonnes par an seront consommées sur ce site, pour une consommation totale des 9 réseaux chaleur bois de 5 000 tonnes.
Un projet de plus grande ampleur est à l’étude pour Gourdon, l’État se désengageant des petites structures rurales. Ce qui porte un coup d’arrêt aux projets de réalisations de petites tailles, malgré les décisions prises lors du Grenelle de l’environnement.